Dans Jurassic World 2 Franklin, Claire et Owen échappent à l'éruption du volcan.
Jurassic Park 5 (ou Jurassic World 2 selon comment vous voyez les choses) est enfin sorti sur nos écrans. Dire que l’on l’attendait avec impatience serait presque une lapalissade (bon mot au scrabble). Malheureusement c’est le film que l’on a le moins aimé de toute la saga (oui, encore moins que Jurassic Park 3). Mais comme voir des dinosaures sur grand écran nous fera toujours rêver, tout n’est pas tout noir. Cette critique comprend des spoilers !
Jurassic World: Fallen Kingdom : 4 Choses qu’on a aimé, et 4 qu’on a détesté
On a aimé dans Jurassic World 2 : le début
Franklin craignait le T-Rex mais finalement il n'était pas content non plus de voir arriver un Baryonyx.
Le volcan de l’île d’Isla Nubar est à nouveau en éruption et tous les dinosaures flirtent avec une seconde extermination. Mais c’est sans compter la culpabilité de Claire qui est devenue une activiste en faveur des droits des dinosaures ! Poussée par Eli Mills, le bras droit de l’ancien associé de John Hammond, Sir Benjamin Lockwood, Claire convint Owen de se joindre à eux. Mais il se trouve qu’Eli Mills a menti et qu’il ne veut pas sauver les dinosaures… il veut simplement en récupérer assez pour les vendre comme des armes au plus offrant.
Cette première partie laissait présager un Jurassic Park/World comme on les aime, bourré d’action, de références et de dinosaures sauvages. La scène d’ouverture sous-marine nous offre un fantastique gros plan de l’Indominus Rex dont le squelette est échoué au fond de l’eau. Sur la terre ferme, la scène de sauvetage sous la pluie n’était pas sans rappeler le tout premier Jurassic Park où nos héros boueux et mouillés échappent au Tyrannosaure Rex.
On n’a pas aimé dans Jurassic World 2 : toutes les incohérences
Chris Pratt dans l'Homme qui Murmurait à l'oreille des Tyranosaures.
Bien évidemment en regardant un film comme Jurassic World 2 on se doute qu’il va falloir accepter un certain nombre d’idées farfelues. Après tout, le concept de base est d’avoir recréé des dinosaures à partir de sang fossilisé et d’ADN de grenouille. Mais ce n’est pas une raison pour collectionner les moments incohérents !
Et il y en a des tonnes. Par exemple, pourquoi Maisie (qui nous avait habitué à plus de débrouillardise) se réfugie sous sa couette pour échapper à l’Indoraptor ? Le château de Lockwood est immense mais comment est-il possible qu’une vingtaine de dinosaures ait pu rentrer dans la cave ? Certains font plus de 30 mètres de haut ! Toute la scène de transfusion sanguine nous laisse sans voix. Comment un camion vole sans presque aucun élan pour arriver pile sur le bateau sans que personne ne se rende compte ?
Sur l’île, Franklin Webb réussit à réactiver l’électricité en un clin d’œil alors qu’elle n’a pas été utilisée depuis plus de trois ans. Une explication hasardeuse est donnée, pas besoin de batterie, l’électricité fonctionne grâce à la chaleur des dinosaures. Ah d’acco… bah non, toujours non en fait.
La dimension américaine est aussi un peu gênante. Il y a bien eu un vote au parlement américain pour décider du sort des dinosaures. Mais quid du reste du monde ? Qu’on sache les américains ne seront pas les seuls à devoir en subir les conséquences, pourtant ils sont les seuls à choisir que faire.
On a aimé : Jeff Goldblum
Jeff Goldblum revient dans le rôle de Ian Malcolm et il est toujours aussi classe.
Le Docteur Ian Malcolm est de retour et on était très impatients ! S’il apparait moins longtemps que l’on espérait, son personnage reste cohérent. Le toujours très magnétique Jeff Goldblum plaide contre le sauvetage des dinosaures et demande de laisser la nature faire son affaire.
Loin de ne penser qu’aux humains, le docteur Malcom explique que si laisser les dinosaures mourir serait une grande perte, cela ne serait rien comparé aux dégâts qu’ils feraient dans notre monde. Une des scènes finales du film confirme son intuition. En effet, un dinosaure arrive dans un zoo et se tient prêt à dévorer un lion. Imaginez-vous toutes les espèces que les dinosaures vont pouvoir exterminer en deux coups de crocs, et toute la flore que les herbivores vont détruire !
On n’a pas aimé : l’histoire de Maisie
On aurait aimé un clin d’œil, qu’elle soit la fille d’un des anciens personnages mais non !
Maisie est un clone. Apparemment, elle est aussi la cause de la dispute entre Benjamin Lockwood, et John Hammond. Pour des raisons qui lui sont propres ce dernier qui ne voyait pas d’inconvénients à construire un parc peuplé de clones d’animaux destructeurs n’était pas d’accord pour recréer la fille de Lockwood. L’histoire de Maisie nous prouve qu’il n’a pas eu le dernier mot.
D’ailleurs on pressent que l’histoire de Maisie n’est pas terminée. Une des scènes finales est un gros plan de son œil qui n’est pas sans nous rappeler les gros plans sur les yeux des dinosaures. Est-il sous-entendu que Maisie pourrait avoir un peu d’ADN de dinosaure ?
On a aimé : Owen et Blue
La dynamique entre Blue et Owen nous fait aimer le film !
Blue est la vélociraptor qu’Owen a élevé comme un petit chiot. Elle le protège, lui fait confiance et le reconnaît même après trois années d’absence. C’est la sauvage apprivoisée, l’atout attendrissant-mais-terrifiant du film.
La relation entre les deux nous fait sourire et change évidemment la façon dont on voit les dinosaures !
Selon nous, Owen sauve Jurassic World 2 avec ses répliques drôles et son charme à la Indiana Jones. Ses rétorques nous font souvent marrer et le jeu de Chris Pratt est impeccable. Maisie ne s’y trompe pas et lorsqu’elle a le choix entre se jeter dans les bras de Claire ou d’Owen, c’est le baroudeur qu’elle choisit.
On n’a pas aimé : l’écriture des autres personnages
Créer un parc avec plein de dinosaures mangeurs d'hommes ? Surprise, ça finit mal !
Tous les autres personnages sont extrêmement clichés ! De la vétérinaire au militaire dont la passion est d’arracher les dents de dinosaure en passant par le génie de l’informatique.
Bryce Dallas Howard est tristement sous-utilisée et son personnage reste plat au second plan. Pourtant elle nous avait montré qu’elle était capable d’être une véritable héroïne, même en talons ! (Un scandale auquel le film fait un clin d’œil à la toute première apparition de Claire, dans un ascenseur.) Dans Jurassic World 2 Claire est obéissante et attend les ordres et les idées d’Owen. Même lorsqu’elle a une initiative on a l’impression que le réalisateur veut nous dire « regardez ! vous pensiez qu’elle était inutile mais je lui fais faire quelque chose ! Je suis trop imprévisible ! »
On a aimé : une scène déjà culte
Je ne vais pas vous mentir, voir la Brontosaure comme ça... j’ai lâché une larme (et l’enfant derrière moi aussi)
À ce moment le sauvetage a plus ou moins réussi et nos compères sont sur un bateau qui s’enfuit d’Isla Nubar. Si certains dinosaures sont sains et saufs sur le bateau, une sublime Brontosaure les observe du port.
Alors que le bateau s’éloigne, ses yeux sombres et tristes semblent nous demander de ne pas partir, de ne pas la laisser toute seule. Abandonnée et désespérée, son long cri nous déchire le cœur alors qu’elle semble mesurer la souffrance de sa mort imminente. La musique de Michael Giacchino se mêle aux lamentations de la Brontosaure, à la fumée et au feu qui enveloppent la créature. Sa scène finale résonne en nous de façon tragique. C’est à ce moment que l’on prend vraiment conscience que ces animaux sont vivants, dotés de sentiments et qu’ils ne sont pas juste un jeu.
C’est sûr, cette scène va rester dans les annales ! À elle seule, réussit à ne pas me faire regretter d’avoir vu le film.
On n’a pas aimé : l’Indoraptor
Un quart télécommande, un quart godzilla et un demi dinosaure, voilà l'Indoraptor que nous présente Jurassic World 2 !
Pour faire court disons qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un dinosaure télécommandé. Il ressemble plus à Godzilla qu’à un dinosaure, son attitude est mi-tueur-en-série, mi-monstre-surnaturel et il n’est même pas beau ou impressionnant.
À quoi pouvons-nous attendre pour Jurassic Park 6 ? Colin Trevorrow le réalisateur du prochain film a déclaré qu’il en avait assez des dinosaures hybrides. Il a d’ailleurs dit :
J’ai hâte que pour le troisième film nous revenions à la nature profonde de l’animal sauvage, l’animal de paléontologie à sa vraie nature.
? : Universal
Alors, qu’avez-vous pensé du film ? Selon vous, comment ce nouveau Jurassic World aurait dû finir ?