Les mondes magiques de Guillermo Del Toro

Impossible de ne pas avoir entendu parler de Guillermo Del Toro récemment ! En effet, le film La Forme de l’Eau a eu un succès monstre et a même récolté 4 Oscars ce mois-ci ! Mais aujourd’hui, ce n’est pas de ce film en particulier dont nous avons souhaité parler. Plutôt de l’esthétique des mondes merveilleux du réalisateur… Sortez les œufs durs, en avant !

Les inspirations de Guillermo Del Toro

Le réalisateur a un style bien à lui, inspiré d’œuvres plus anciennes, d’artistes comme Gustave Doré, et d’auteurs comme H.P Lovecraft. Ce mélange d’influences fait de Guillermo Del Toro un visionnaire. Tous ses films débordent de sensibilité et de mélancolie, ce qui en fait des merveilles cinématographiques.

Pacific Rim est l’un de ses films les plus faciles à décortiquer car il est bourré de références au mouvement Kaiju japonais. Pacific Rim s’inspire de films comme Godzilla, Mothra et Super Sentai (Power Rangers). Mais aussi de classiques des années 70 comme Mazinger Z, Devilman et Getter Robo. Guillermo Del Toro cite d’ailleurs régulièrement ces séries comme influences.

Le Style de Guillermo Del Toro

Le Labyrinthe de Pan est considéré comme le chef-d’œuvre de Guillermo Del Toro. Ce conte de fée hyper dark se concentre autour d’Ofelia, une jeune fille prise dans le tourbillon de la guerre civile espagnole en 1944 lorsqu’elle rencontre un faune qui va changer son destin. Le Labyrinthe de Pan comprend de nombreuses références aux contes de Grimm. En effet, le film était censé être un conte de fée sur grand écran ! Bien évidemment, un peu arrangé et particulier puisqu’il sort de l’esprit artistique de Guillermo Del Toro. Les couleurs sont délavées et bleutées et les créatures magiques ressemblent à des créatures réelles.

J’ai essayé de trouver un point commun entre le monde « réel » et le monde « imaginaire ». Je me suis basé sur l’une des préoccupations séminales des contes de fées : le choix. C’est une notion qui m’intrigue depuis Cronos, que j’ai exploré dans Hellboy et maintenant dans Le Labyrinthe de Pan : la façon dont nos choix nous définissent.

Guillermo Del Toro un réalisateur à part

Le Labyrinthe de Pan a reçu le prix de la meilleure direction artistique aux Academy Awards en 2006 et ce n’est pas un hasard. Comme nous le disions plus haut, le film utilise une palette de couleurs délavées pour un rendu plus audacieux et un style plus réaliste. Ici, pas question de se servir des codes couleurs habituels des films de fantasy. Ce choix artistique, les tons blafards et les ombres englobent le film d’une ambiance oppressante.

Guillermo Del Toro construit une palette visuelle sur mesure tout en rendant hommage aux œuvres classiques. Ses couleurs de prédilection sont le bleu et le vert foncé, ce qui donne une atmosphère oppressante rétro. Ses décors et ses ambiances sont reconnaissables parmi mille, ce qui est la marque d’un grand réalisateur !